Parmi les raisons les plus importantes pour lesquelles les jeunes cèdent à des solutions faciles, comme rejoindre des organisations terroristes, on peut citer : leur faible formation en matière de démocratie et de droits de l’homme universels, leur méconnaissance de l’islam modéré et de la culture de non-violence et de tolérance, ainsi que leur faible participation à la vie politique. À cela s’ajoutent la propagation de la corruption administrative, le manque de sérieux des autorités locales dans la gestion de leurs problèmes et l’absence de cadres de dialogue efficaces.
Selon une étude de la chercheuse en sociologie Olfa Lamloum⁴, la principale raison qui explique l’absence de volonté et de capacité des jeunes à rejeter les groupes terroristes est que les jeunes se trouvent sous l’influence de certains de leurs quartiers qui ont souffert de marginalisation et d’exclusion comme eux avant de tomber dans le piège du terrorisme.
La corruption endémique au sein de l’administration, couplée à un taux de chômage élevé parmi les jeunes diplômés, a considérablement érodé la confiance des jeunes dans le système éducatif. Pour beaucoup, les études ne sont plus perçues comme un moyen d’ascension sociale.
Le terrorisme, phénomène complexe et en constante évolution, constitue une menace sérieuse pour la stabilité politique et la croissance économique. Au-delà de ses cibles physiques, il vise à saper les fondements mêmes de nos sociétés en attaquant leurs valeurs et en cherchant à imposer une idéologie étrangère.
C’est pourquoi nous pensons que pour contrer cette menace, il est essentiel de promouvoir une identité nationale forte, ouverte et tolérante, ancrée dans les principes démocratiques, les droits de l’homme et la culture de la paix. En impliquant activement les jeunes dans la construction d’un État démocratique, nous renforçons leur résilience face aux discours extrémistes et limitons ainsi leur vulnérabilité au recrutement terroriste.
Si la sécurité est un élément indispensable de la lutte contre le terrorisme, elle ne suffit pas à en venir à bout. Pour prévenir efficacement cette menace, il est crucial d’investir dans le développement des compétences des jeunes et d’anticiper les évolutions futures. En renforçant les capacités des jeunes, nous contribuons à les rendre plus résilients face aux discours extrémistes et à réduire ainsi le risque de radicalisation.
**********